Coaching

Stop à l'hyper-parentalité ! Vive la Slow Family

"Je vérifie juste que Jeffy va jusqu'à la boite aux lettres sans perdre ma lettre"

Ouf l'année scolaire se termine ! Et pour tous les parents, c'est à la fois un grand soulagement et une période plus que chargée qui s'annonce avec les fêtes de fin d'année, les spectacles, les évaluations et en prime .... les pré-inscriptions pour les activités de la rentrée !

Parfois quand on est parent, il vaut mieux en sourire ...

Le magazine américain TIME faisait sa couverture, en novembre dernier en titrant "The Case Against Over-Parenting".

Sur la photo, on y voit un charmant bambin transformé en pantin ... Difficile de décrypter quelque chose sur son visage. Juste un doux sourire. L'image fait froid dans le dos mais qui pourrait nier que nous sommes devenus nous parents, des hyper-parents, hyper-protecteurs et hyper-contrôlants ?

Et déjà on assiste aux Etats-Unis et au Canada à une nouvelle tendance qui propose de revenir à des bases plus saines, à ralentir le rythme, à relâcher la pression.

Ce phénomène porte un nom : Slow Family

Cette sorte de "Slow Attitude" n'est pas nouvelle. Elle est portée depuis plusieurs années par Carl Honoré dont j'ai adoré son livre "Manifeste pour une enfance heureuse" plein de bon sens et offrant un vrai regard rafraichissant sur notre rôle de parent.

Mais pourquoi tant de pression autour de nos enfants ?

Car nous avons sur-investi la fonction parentale. Nos enfants naissent porteurs de projets qui sont souvent les nôtres. Et qui dit projet, dit réussite et souvent perfection.

N'est-ce pas un peu trop lourd à porter quand on est un enfant ? Ou même quand on est un parent ?

Adolescence : Savoir redonner du sens

Cette semaine un article dans Le Figaro Madame que l'on m'a gentiment transmis ce matin et qui retient mon attention.

Il s'intitule : "Collège - Plan anti-décrochage"

On y lit une chose qui à mes yeux est essentielle et que tous les rapports du monde en matière d'éducation, d'échec scolaire, de déscolarisation et autres ne pourront pas longtemps ignorer :

Les adolescents sont à la recherche d'adultes passionnés et passionnants capables de les entraîner avec eux dans leur sillage.

Or donc, ils ont souvent en face d'eux des adultes  fatigués, désabusés ou pessimistes et le tableau qu'on leur fait de la vie en général est peu propice à l'enthousiasme.

Savoir donner du sens aux choses et le faire avec enthousiasme sont pourtant les deux ingrédients absolument indispensables dès lors qu'on souhaite entretenir une relation riche avec les adolescents.

Savoir donner des ailes ! Cela tient parfois à bien peu de choses ....

Mardi fin d'après-midi.

Comme toutes les semaines, nous nous apprêtons ma fille, sa copine et moi à rejoindre la piscine .

Habituellement je nage dans ma ligne d'eau et laisse les filles s'amuser de leur côté et nous nous retrouvons sous la douche un peu plus tard.

Sauf que cette semaine, mon entrainement n'a pas lieu et j'ai décidé de rester sur le bord du bassin ... en spectatrice.

En prenant le temps d'observer les filles, je m'aperçois très vite que malgré beaucoup de bonne volonté la copine a bien du mal à suivre le rythme imposé par ma fille.

Il faut dire que ce n'est pas le fruit du hasard si elle est maintenant aussi à l'aise dans l'eau car nous n'avons pas ménagé nos efforts depuis 3 ans pour qu'elle parvienne à apprivoiser sa peur de l'eau.

Et nous y sommes parvenus !

Mais la copine peine et semble se décourager ...

C'est plus fort que moi, je me décide à l'aider et vais passer une bonne heure juste à lui faire comprendre qu'elle peut très bien y parvenir.

Petit à petit, elle progresse. Prend de l'assurance. Et je suis moi-même bluffée de voir à quel point en une seule séance elle a gagné en confiance.

Nous faisons ainsi une première longueur puis une deuxième et prises au jeu, nous nous étonnons l'une et l'autre devant ses progrès si rapides.

Mais très vite je m'aperçois que ce qui lui donne des ailes(*) et lui permet d'aller encore plus loin, ce sont juste mes .......... encouragements !

(*) Enfin des nageoires je devrais dire ...

En sortant de la piscine, elle a les yeux qui pétillent. Et moi aussi je dois dire !

En repensant à ce moment partagé de façon si agréable, je me dis que nous oublions souvent les vertus extraordinaires de l'encouragement.

Savoir pointer du doigt ce que nous avons réussi.

Que chaque progrès soit ressenti comme une victoire qui petit à petit va alimenter notre "réservoir à confiance".

Rapport de la Cour des Comptes sur l'Education

  Le rapport s'intitule :

"L’éducation nationale face à l’objectif de la réussite de tous les élèves"

et forcément j'étais impatiente de le parcourir ! Pas moins de 216 pages que je n'ai pas encore toutes lues ... mais je suis immédiatement allée voir ce qui était dit sur le problème de l'orientation.

Et voici ce que l'on peut lire :

• A l'issue de la 3ème, 57,6% des élèves s’engagent dans une formation au sein d’un lycée général et technologique

• 35,9% dans une formation professionnelle

• et le reste, soit 2,9%, interrompt ses études

et rejoint les jeunes qui ont déjà quitté le système scolaire, soit 3,6%.

Pas vraiment une surprise jusque là ...

Le rapport poursuit en précisant :

"L’orientation au collège et au lycée se fonde essentiellement sur les résultats scolaires obtenus par les élèves dans les savoirs abstraits. Dans un système scolaire très hiérarchisé où la voie générale est privilégiée, l’orientation tend à procéder par exclusions successives vers des voies ou des filières moins valorisées.

En d’autres termes, l’orientation se fait par l’échec, et non en vue d’une réussite.

Ce mode d’orientation est d’autant plus mal ressenti que beaucoup de jeunes qui sont orientés en voie professionnelle n’obtiennent pas forcément au moment de leur affectation dans un établissement la filière qui les intéresse : alors qu’ils souhaitaient une spécialité professionnelle précise, leur affectation dans une autre formation les conforte dans une perception d’échec.

En outre, la plus grande partie des élèves orientés dans les filières professionnelles le sont vers des formations tertiaires, pour lesquelles l’accès à l’emploi est plus difficile que pour les filières industrielles. Enfin, la pratique récurrente de l’orientation par l’échec n’est pas sans lien avec le fait que, faute de motivation, une partie de ces élèves quitte le système scolaire avant d’avoir obtenu un diplôme ou une qualification reconnue.

Une mauvaise orientation subie est difficile à rattraper, car il y existe peu de passerelles entre les filières. Les passages entre enseignements généraux et technologiques et enseignement professionnel restent très minoritaires : seulement 7,9% des élèves changent d’orientation au cours du second cycle.

Pas mécontente de lire que le système éducatif français est tellement rigide qu'une mauvaise orientation semble quasiment impossible à rattraper !

Ce qui génère beaucoup d'inquiétude, voire d'angoisse chez les parents mais encore plus chez ces jeunes de 14-15 ou 16 ans à qui on demande de prendre des décisions qui seront déterminantes pour leur vie d'adulte.

Combien de jeunes sont réellement prêts et suffisamment sûrs d'eux pour s'engager dans une voie sans avoir la possibilité de faire "marche arrière" si d'aventure ils s'aperçoivent qu'ils ne sont trompés ?

Le rapport conclut par ce constat :

En définitive, c’est moins en raison des réformes ministérielles que grâce à l’implication personnelle des enseignants et des autres agents de l’éducation nationale que les politiques éducatives peuvent aujourd’hui se concrétiser au plus près des besoins des élèves.

C’est le recours à l’imagination et aux bonnes volontés, ainsi qu’éventuellement à un aménagement parfois peu réglementaire du service des enseignants, qui permet au système scolaire de fonctionner en dépit de ses contraintes et de ses rigidités.

Et bien voilà, tout est dit !! Non ?

L'effet Mozart

On reparle depuis ce matin du fameux "effet Mozart" et il me semble intéressant d'aborder ici le thème de la musique car c'est un sujet qui me passionne.

Dans les années 90, des chercheurs avaient démontré que le fait d'écouter la musique de Mozart permettait de développer certaines aptitudes telles que le raisonnement dans l'espace.

Un article avait été consacré à ce sujet sur le site "Apprendre à apprendre" intitulé : La musique et le développement de l'intelligence

Ce site est d'ailleurs - au passage - passionnant pour toutes les personnes intéressées par l'éducation et j'ai eu l'occasion de collaborer avec eux.

Mais revenons à l'apport de la musique sur les enfants et ses prétendus bénéfices sur le développement de l'intelligence.

Tout d'abord, que les choses soient claires : Chercher à développer l'intelligence d'un enfant n'est pas du tout un thème qui m'intéresse à priori.

Le rendre curieux et lui donner envie de découvrir de nouvelles choses, oui mais chercher à développer son QI ... Non !

En tant que mère de 3 enfants et pianiste moi-même, j'ai fait un certain nombre de constats.

Avec un papa violoniste et une maman pianiste, nous avons rapidement souhaité initier nos deux aînés à la musique et il nous semblait naturel de les inscrire au conservatoire.

Rapidement, nous avons dû  nous résoudre à accepter que ni l'un ni l'autre ne se montraient suffisamment motivés pour poursuivre dans cette direction là.

Comme il n'était pas question de rajouter au stress de l'école, celui de l'étude d'un instrument. Nous avons préféré économiser notre énergie et renoncer ...

Les années ont passé et aujourd'hui l'aîné est devenu à 22 ans Ingénieur du Son. Sa passion ? La musique justement ! Mais pour composer.

Le second joue également du piano. C'est même devenu son passe temps favori. Mais il joue d'oreille et ne veut surtout pas entendre parler du solfège. Son plaisir passe par la découverte des morceaux et il s'en donne à coeur joie !

Lorsque la petite dernière a été en âge de démarrer un instrument de musique, loin de moi l'idée de lui proposer quoi que ce soit. C'est elle qui a insisté et j'ai pour ainsi dire plutôt freiné préférant attendre  pour ne pas surcharger son emploi du temps.

Et finalement, elle a démarré au conservatoire, d'une manière très "classique" l'étude du piano qu'elle poursuit depuis maintenant un an avec joie et délice !

Pas une seule fois, j'ai souvenir de lui avoir demandé de revoir son morceau.

C'est un vrai bonheur de la voir ainsi découvrir cet instrument et progresser.

Mon sentiment est qu'en matière de musique, l'important est avant tout le plaisir et que sans cet aspect là toute la discipline qu'exige l'apprentissage d'un instrument n'est pas concevable.

Je joue quant à moi d'une manière également "classique". Je lis la Clé de Sol et de Fa. Bref, ma approche est rigoureuse et je ne compose pas. J'aurai probablement du mal à reproduire d'oreille comme mon fils les morceaux juste en les écoutant. Je n'ai pas ce "talent" là !

Mais je suis absolument persuadée que la musique permet de développer d'une manière sensationnelle des aptitudes comme la concentration et la mémorisation. 

Aucune autre activité cérébrale me demande autant de concentration que le déchiffrage d'un nouveau morceau et cette sorte de gymnastique ne peut être que bénéfique.

Extraordinairement bénéfique.

Elle demande également une discipline extrême sans quoi aucune progression n'est possible. Tout élève de conservatoire en fera le constat un jour ou l'autre.

C'est cette réalité là que nos enfants doivent intégrer.

Mais sans plaisir, sans émotion, sans envie véritable tout cela n'a aucun sens ....

L'absentéisme : cagnotte ou sanction ?

Il y a quelques mois la presse se faisait l'écho d'une nouvelle expérience menée sur l'Académie de Créteil pour inciter lutter contre l'absentéisme.

Il s'agissait d'une sorte de cagnotte collective qui à terme devait permettre de financer un projet éducatif tel qu'un voyage.

On se souvient à quel point cette expérience avait fait débat et combien ce qu'on avait appelé la "Cagnotte-Carotte" avait soulevé des critiques. L'argument étant qu'elle était contraire aux valeurs de l'école de la république.

Aujourd'hui, supprimer les allocations versées par la CAF aux familles pour cause d'absentéisme scolaire fait tout autant débat et soulève bien des critiques également.

Et on s'aperçoit à quel point il est difficile de s'attaquer à ce problème.

Il me semble quant à moi que trouver des solutions pour lutter contre l'absentéisme scolaire est important mais que ce désinvestissement des élèves et de leur famille pour l'école est encore plus préoccupant et que  nous devons tous nous interroger nous pédagogues mais aussi nous parents.

Ce qui me m'interroge lorsque je suis amenée à rencontrer des jeunes en situation d'échec scolaire, c'est de voir à quel point ils subissent leur scolarité au lieu d'en être les acteurs.

On aura beau créer autour de ces jeunes tout un réseau d'adultes (parents, enseignants, éducateurs) pour tenter de les inciter, de les motiver, de les responsabiliser vis à vis de leur scolarité, si l'envie d'apprendre, de progresser ou tout simplement d'avancer dans la vie avec un vrai projet n'est pas là, rien ne pourra se mettre en place.

Il y a quelques années, on m'avait demandé de procéder au recrutement de jeunes pour La Poste. Sans aucune qualification hormis un Brevet des Collèges, ces jeunes se raccrochaient un peu désespérément à cette ultime possibilité de suivre en alternance une formation.

Lors de l'entretien de motivation, j'ai été saisie par cet enthousiasme chez ces jeunes que j'avais en face de moi. Ils semblaient prêts à soulever des montagnes pour décrocher enfin ce boulot à la Poste mais surtout pour qu'on leur donne une seconde chance et qu'on leur fasse encore confiance.

Sachant le nombre de places limité, ils s'étaient engagés dans une véritable bataille pour y parvenir et s'en donner les moyens.

J'aimerais tant retrouver cette même énergie quand je croise ces jeunes lycéens  aujourd'hui !

Aurait-on oublié que nos enfants ne sont que des enfants ?

A observer la place qu'ils occupent dans nos vies d'adultes ou bien plutôt celle qu'on leur accorde, je me faisais cette réflexion récemment.

Et pourtant, plus que jamais, nous ne nous efforçons au quotidien de bien faire.

Et pensons souvent à tort que bien faire c'est les rendre heureux.

En un mot, ce serait leur faire plaisir.

Devancer leurs besoins, anticiper leurs demandes, les combler, leur offrir ce qu'il y a de meilleur.

Aurait-on oublié le goût incomparable des envies que l'on n'a pas encore pu satisfaire ?

Aurait-on oublié combien il est bon de rêver à ce qu'on n'a pas encore ?

Mieux encore, combien il est grisant de mettre en place toute une stratégie pour s'offrir ce que l'on espère de toutes ses forces ?

Lorsque j'étais enfant, mes parents farouches défenseurs de la lecture avaient décrété que la télévision n'aurait pas sa place chez nous. Par contre, tous les ans, pendant une semaine, ma mère louait un poste de télévision juste pour les fêtes de Noël.

C'était assurément le plus beau cadeau de Noël et les autres à côté devenaient bien fades !

Lorsque je pense à cette période de ma vie, je me dis que le bonheur et l'excitation que  j'éprouvais en guettant par la fenêtre l'arrivée de la petite camionnette de Locatel était bien supérieur à la frustration ressentie le restant de l'année.

A ce propos, je lisais récemment un article sur l'outre-complaisance écrit par Nathalie Goursolas-Bogren, consultante et formatrice en éducation.  Nous avons eu l'occasion de nous rencontrer autour des ateliers qu'elle anime sur les rapports parents-enfants lorsqu'elle est sur Paris.

Elle pointe avec justesse, notre rôle - pour ne pas parler de notre responsabilité - vis à vis de nos enfants dans cette société occidentale qui regorge de tout ou presque.

Savoir définir des limites et fixer des règles. En gros, être capable d'imposer une certaine frustration chez cette génération qui semble principalement préoccupée par la consommation et qui bénéficie - il faut bien le reconnaitre - dans la majorité des cas, d'un confort que nos parents n'ont jamais pu goûter.

Alors comment s'y retrouver quand on est parent, soucieux d'apporter à nos enfants un certain nombre de valeurs autres que celles véhiculées par la télévision ou la publicité ?

L'outre complaisance, c'est justement ne pas être en mesure de fixer ces limites.

C'est se laisser piéger en croyant que devancer les besoins de nos enfants ou les satisfaire à outrance prouve à quel point nous les aimons et souhaitons faire de notre mieux ...

 

 

 

L'envie d'apprendre ...

Fin de journée sur un Campus parisien. On y croise encore quelques étudiants allongés sur le gazon par cette belle soirée. Tout est calme. Les bâtiments se vident peu à peu. Je rejoins ma voiture avec une sensation toute nouvelle. Si tout se passe bien je démarre à la rentrée un MASTER Sciences de l'Éducation en Ingénierie Pédagogique

Voilà, la décision est prise en tout cas et je réalise que cela fait bien longtemps que je n'ai pas trouvé un projet aussi excitant !

Retourner sur les bancs d'une fac 30 ans plus tard, c'est très grisant en réalité. C'est comme s'offrir pendant 1 ou 2 ans une parenthèse de liberté. Enfin se poser, réfléchir, analyser, découvrir, partager et surtout apprendre ...

Je me disais que le plaisir d'apprendre est un vrai bonheur en réalité.

Mais dans nos vies d'adultes, c'est terriblement compliqué à mettre en place concrètement.

Car à moins d'avoir la chance de bénéficier d'un congé formation, il va falloir jongler et mener parallèlement trois tâches : son activité professionnelle, continuer à faire tourner sa petite maisonnée et s'impliquer à 100 % dans des études.

Bonjour le défi !

Mais en réalité, les défis ne me font pas peur et je sais par expérience que lorsque la motivation est là, tout ou presque devient réalisable.

Et je me dis aussi que c'est souvent ce qui manque à nos jeunes qui peinent tant à s'investir pleinement dans leurs études.

L'envie

Car sans envie, on se traine dans la vie. On survit plus qu'on ne vit.

Et survivre à 15 ans, que c'est triste !

Alors, si je pouvais au fil de mes rencontres avec les adolescents que je croise leur insuffler simplement cette envie d'apprendre, cette curiosité, cette soif de découvrir ...

Je pense qu'alors j'aurai largement atteint mon objectif

Orientation : Pas de panique !

A cette époque de l'année, la préoccupation majeure de tout parent impliqué dans la scolarité de son enfant est :

"Vers quelles études, vais-je pouvoir le diriger ?"

"Quels sont les choix judicieux à faire ?"

mais surtout :

"Comment le mettre à l'abri des difficultés matérielles et lui assurer un avenir plus sûr"

Le reste finalement n'a que peu d'importance et cela peut se comprendre vue la situation économique actuelle. Nos vies d'adultes sont difficiles, précaires parfois et nous souhaiterions tellement un avenir plus serein pour nos enfants ...

Nos enfants ressentent cette angoisse sous-jacente et j'aimerais apporter ici un regard différent.

Dans ma pratique professionnelle, j'ai été amenée à accompagner des adultes dans le cadre de VAE.

La VAE offre la possibilité de faire valider ses acquis d'expérience pour permettre l'obtention d'un diplôme offrant ainsi une seconde chance à des adultes ayant parfois interrompu leurs études trop tôt pour entrer dans le monde du travail ou souhaitant simplement amorcer des changements dans leur vie professionnelle.

Ce travail que je mène parallèlement à mon activité de Coach pour adolescents est tout aussi passionnant. Suivre et accompagner des adultes qui à 40 ans, à 50 ans décident enfin de réaliser des rêves qu'ils pensaient avoir abandonnés est un vrai privilège.

J'étais en contact récemment avec une femme qui s'est spécialisée récemment dans le domaine de la Diététique et qui travaille notamment avec des adolescents, animant des ateliers. Je vous renvoie sur son blog L'art de Manger qui est très savoureux !

Par curiosité, j'ai souhaité savoir ce qu'elle avait fait auparavant, quel était son parcours, ses études

Ceci m'a permis de découvrir  une fois de plus un parcours riche où se côtoient HEC, Marketing chez Air France, Communication ... puis Diététique !! 

Voilà le message que j'aimerais délivrer à nos jeunes aujourd'hui :

Oui  nous vivons dans un monde difficile où pour se faire une place au soleil, il faut beaucoup batailler et où rien n'est jamais acquis. Un monde où parfois des études longues ne garantissent pas d'emploi. Un monde très instable où tout bouge en permanence et où il faut avoir de solides facultés d'adaptation.

Oui tout cela est vrai mais il est vrai aussi que chaque individu regorge de ressources et que les envies sont parfois bien plus fortes que les difficultés rencontrées.

Ce sont les passions et non les intérêts qui mènent le monde.
Alain

Et si on parlait orientation ?

Parler d'orientation professionnelle à des jeunes sans approfondir leur projet de vie, leurs envies, leurs dégoûts et surtout leur motivation profonde me semble tout à fait surréaliste.

J'aborde toujours le sujet avec les jeunes que je suis maintenant depuis presque 2 ans pour certains. Je l'aborde à intervales réguliers. Et je suis toujours amusée de voir les projets se préciser ou s'estomper à l'inverse au fil du temps.

Les envies changent. La motivation aussi. On se confronte à la réalité et on réduit parfois ses prétentions.

Il me semble surtout essentiel de se recentrer régulièrement sur la finalité de cette scolarité qu'ils subissent trop souvent comme une fatalité ou un passage obligé.

"Etudier pour étudier" ? Peut-être pour certains car cela passe par la découverte et l'envie d'apprendre.

Mais c'est souvent "étudier pour avancer vers sa vie d'adulte"

Je les incite à se projeter le plus possible. Sortir du cadre des résultats scolaires ou des difficultés qu'ils rencontrent aujourd'hui pour s'imaginer dans 2 ans, dans 5 ans peut être ...

Dans quel style de vie ?

Ce travail là en douceur est facile, agréable, voire amusant et surtout il n'engage en rien.

Par contre, lorsqu'ils sont confrontés à des choix d'orientation pour certains très décisifs, parents comme adolescents sont très destabilisés et c'est la raison pour laquelle j'ai décidé de proposer en plus du coaching classique des séances spécifiques autour du choix de l'orientation.

Je vais mettre en place à partir des prochaines vacances de Pâques et jusqu'à cet été un accompagnement un peu différent autour de l'orientation.

Ce sera aussi l'occasion de revenir à mes premiers amours puisque j'ai longtemps travaillé avec des jeunes en réinsertion, jeunes pour lesquels le projet professionnel devait être retravaillé en profondeur et surtout car j'accompagne depuis des années des adultes en VAE qui reviennent se former pour amorcer des changements souvent en tête d'épingle dans leur vie professionnelle.

Tout cela me passionne assurément car c'est tout autant exaltant d'accompagner un adulte qui entame un tel virage dans sa vie qu'un jeune qui se découvre et l'aider à explorer des pistes nouvelles.

Plus d'infos sur mon site :

http://lesanneescolleges.blogspot.com/