Coaching

Coach et Médiateur

Il m'arrive très fréquemment lorsque je reçois un jeune pour une séance de coaching de jouer un rôle de médiateur entre lui et ses parents.

Impossible d'entreprendre le moindre travail si le climat familial n'est pas propice au changement.

Si l'on veut se donner toutes les chances de réussir, il faut apaiser les tensions et redonner à chaque membre de la famille l'envie d'avancer.

Chacun a ses demandes. Chacun a ses raisons. Et parfois, cela s'entrechoque. Plus ou moins violemment d'ailleurs.

Mon rôle va être de trouver un terrain d'entente. Quitte à verbaliser les besoins des uns et des autres pour arriver à mettre par écrit sous forme de contrat ce que chacun est prêt à consentir.

L'exemple le plus courant c'est l'ado qui voudrait que ses parents lui accordent plus de confiance :

"Ral bol qu'il me traite comme si j'avais 4 ans. J'aimerais qu'il arrête de tout contrôler et qu'il me fasse plus confiance."

Ma réponse sera la suivante :

"Ok ! Ta demande est claire et justifiée. Maintenant il va falloir très concrètement mettre par écrit ce que tu vas t'engager à faire par toi-même sans contrôle de tes parents. S'ils sont d'accord, vous signerez chacun ce document. Mais attention ! Si tu ne respectes pas ton engagement, la confiance qu'ils auront mise en toi risque fort d'être réduite à néant. Réfléchis bien avant ..."

On peut ainsi formaliser des choses très concrètes comme :

"Je me sens capable de m'organiser seul le week-end pour gérer mes devoirs sans que mes parents n'aient besoin d'intervenir"

Soyons tout de même prudents. On avance par étape et les objectifs qu'on se fixe doivent rester modestes et surtout limités dans le temps.

Ainsi on peut s'engager sur les 4 prochains week-end et faire un bilan. Voir pourquoi cela n'a pas fonctionné si c'est le cas et réajuster au besoin.

Mon rôle est souvent de faire comprendre

1. Au jeune l'importance de son engagement - Tu as là une occasion sensationnelle de prouver à tes parents que tu es capable. Ne la gâche pas !!
2. Au parent que les choses se font pas à pas et qu'il ne faut pas porter de jugements hâtifs comme "Impossible de lui faire confiance ! Il ne tient jamais ses engagements !!" Ces paroles sont terribles et ne laissent pas beaucoup de chance au jeune d'y parvenir.

Je lisais dernièrement un petit livre de Martine Golay Ramel publié par les Editions Jouvence "Coacher son ado" qui propose une excellente définition du rôle de médiateur :

1. Il écoute
2. Il est attentif aux paroles et aux non-dits
3. Il reformule les propos de chacun
4. Il encourage les échanges
5. Il recherche des voies communes

   

Ce n'est pas toujours facile mais quel bonheur quand quelques semaines plus tard, j'apprends que parents et enfants ont enfin trouvé une solution satisfaisante pour tous.

Un petit chez moi .... Chez toi

J'ai eu envie de relire le livre de François de Singly intitulé "Libres ensemble" paru en 2000.

Cette fois-ci un chapitre a eu une résonance particulièrement en moi. Peut être car de plus en plus de jeunes adultes continuent à vivre sous le toit familial et que cela n'est pas sans poser quelques questions dans le meilleur des cas, quelques problèmes le plus souvent ...

On commence par avoir un petit chez soi chez les parents, avant d'avoir un vrai chez soi seul ailleurs.

En quoi consiste ce petit chez soi ? Une chambre bien sûr mais plus que ça. Des règles qui sautent. Comme, je m'autorise à ne plus suivre les règles élémentaires de la maison. Je suis là mais ne comptez pas sur moi. Par exemple pour les repas. Je m'organise tout seul.

Ou encore, ce soir je sors mais je ne sais pas encore si je rentrerai dormir à la maison.

Au final pour les parents, c'est très déroutant.

Certains iront jusqu'à autoriser l'installation d'un frigo dans la chambre !

"Cet objet symbolise la rupture avec un des temps forts de la vie familiale, le repas" remarque François de Singly.

Bien sûr tout cela anticipe l'étape suivante : quitter le nid familial et voler de ses propres ailes.

Mais quelle doit être la juste position des parents ?

Doit-on par exemple, franchir le seuil de ce "petit chez moi" ?

Doit-on autoriser qu'il y règne un joyeux désordre ?

Doit-on continuer à assurer l'entretien du linge ?

Bien des questions se posent car "Si tu aspires à cette indépendance, alors tu dois apprendre à te fixer tes propres règles et à les respecter".

Ainsi le problème du ménage revient systématiquement sur le devant de la scène.

Moi ta mère, je n'ai forcément pas les mêmes exigences en matière d'ordre et de propreté que toi jeune adulte de 20 ans qui repoussera le moment où tu vas devoir sortir l'aspirateur.

Mais au delà de ces considérations matérielles, un autre constat est fait souvent par les parents. Le jeune adulte est pris en tenaille entre d'une part l'envie de prendre de la distance par rapport à la famille et le besoin encore d'y puiser une certaine sécurité, une certaine stabilité.

Et cette période là est nécessaire faite d'aller-retour entre le monde extérieur et le cocon familial.

C'est seulement quand "je sentirai que je suis construit en tant qu'individu que je pourrai prendre mon envol".

Pour nous parents, c'est souvent attendrissant de les voir tâtonner ainsi et au delà de notre exaspération parfois, il convient aussi aussi de respecter ce temps là.

Les grandes tablées estivales

Vacances rime souvent avec repas qui se prolongent en famille, éclats de rire et longues discussions. 

Et pour que le plaisir soit total pour tout le monde, chacun participe et la famille retrouve sa juste place.

Comme on prend le temps, on apprend à le savourer également. On s'écoute enfin. On se regarde aussi.

Et même si les rythmes sont parfois différents entre les lève-tôt et les lève-tard, on parvient souvent à se retrouver autour d'un grand repas de famille auquel chacun participe avec  ... plus ou moins de joie !

Mais en général les plus récalcitrants finissent par les apprécier ces dîners en famille qui se prolongent tard dans la soirée. D'autant plus que le restant de l'année, les repas pris en famille se feront plus rares. Les activités, les horaires de travail vont singulièrement compliquer la donne.

Alors qu'il devient si compliqué de communiquer avec son ado qui fuit en général ce temps de retrouvailles en famille, on est parfois surpris de le voir se comporter différemment. Prenant part aux échanges, aux débats d'idées ...

Je lisais récemment à ce sujet un petit livre intitulé : "Adolescents - Crises, révoltes, fractures" publié chez Danglès qui conseille de :

"Redonner une place forte à la parole vivante, au débat d'idées, de remettre à la mode la table du repas ..."

L'été, lorsque l'on se rassemble autour d'une table, dans les grandes familles, c'est souvent à géométrie variable.

Ces maisons de vacances où l'on invite les copains pour partager sans prétention un moment de détente, ensemble.

C'est vraiment un moment précieux à proposer à nos adolescents surtout s'ils traversent cette fameuse crise. Car souvent les règles sautent. On mange tard. On mange différemment. Chacun peut participer. Bref, on est plus dans le plaisir de partager quelque chose ensemble que dans les obligations du repas habituel. Souvent vite pris. Parfois dans le silence ...

Et si on gardait cette habitude le restant de l'année ?

En l'adaptant à nos contraintes ?

Si l'on instaurait ou réinstaurait un vrai repas de famille pris tous en ensemble en prenant le temps de profiter de ce moment ?

Et en faisant participer chacun, à sa mesure ...

 

L'imaginaire et l'enfant

Les deux petites passent tous leurs après-midi à jouer ensemble depuis le début de l'été.

Et quand je dis jouer, je pense surtout à imaginer.

Imaginer des mondes, des personnages, des situations.

Et c'est proprement fascinant de les observer.

Cette imagination débordante qui est le propre de tous les enfants me laisse tout de même songeuse. Qu'en avons-nous fait nous adultes ?

Le "sérieux" de la vie a eu vite fait de nous rattraper et nous avons glissé sans même nous apercevoir dans un monde où l'émerveillement n'a plus sa place.

Pourtant imaginer, c'est créer et là on pénètre dans un univers sans limite où la liberté serait totale.

Serge Tisseron parle de "respiration d'être humain".

Et en observant les deux petites, je réalise à quel point tout cela est sérieux ! Sérieux dans le sens nécessaire. Indispensable même à leur construction.

Mais, c'est l'été et l'été tout est permis ou presque.

Car avec la rentrée, les emplois du temps se chargeront d'activités qui viendront trop souvent remplir ces petits moments de liberté si précieux.

L'été : un temps pour oublier ... l'école !

Certes, l'été est un temps pour oublier.

Pour oublier l'école, le stress des résultats, les horaires à respecter.

Et avoir deux mois devant soi pour décrocher c'est un vrai luxe que nos voisins européens n'ont pas tous !

Décrocher ? Oui assurément

Vivre à un autre rythme ? Certainement

Mais en observant mes enfants à l'occasion d'un séjour bref mais revigorant dans le Sud Ouest, je me disais que l'été nous offre - à nous parents - une occasion idéale pour porter sur nos enfants un regard différent.

Comme si l'éclairage avait changé.

Et même si les choses sont entre parenthèse. Même si on oublie les enjeux de la scolarité. Même si on s'autorise plus de souplesse, rien n'est pour autant à l'arrêt.

Ce qui va se passer durant ces Grandes Vacances est même relativement déterminant pour la suite ...

Ces rapports nouveaux que nous allons avoir avec eux dans un contexte totalement différent pendant ces longues semaines d'été peuvent aider à redémarrer une nouvelle année scolaire sur de nouvelles bases.

Et ce qui se trame en filigrane n'est pas si anodin ...

Le restant de l'année, soyons honnête, notre attention sera focalisée sur leur scolarité.

Va-t-il réussir ?

Fera-t-il une bonne année ?

Aura-t-il de meilleurs résultats ... enfin ?

Alors, oublier pendant quelques semaines tout ce stress que nous transmettons inévitablement à nos enfants, s'avère presque indispensable.

Se laisser porter par l'été. Les observer. Les écouter. Nous montrer aussi sous un jour différent - ce qui les surprend toujours !

Toutes ces petites choses insignifiantes et pourtant essentielles ...

Les Serious Games, un nouvel outil pédagogique à découvrir ...

Des jeux vidéos sérieux ?

Des jeux qui permettraient même d'apprendre ?

Mais qu'est-ce qu'un Serious Game ?

Wikipédia nous éclaire :

"Un serious game (de l'anglais serious, sérieux et game, jeu) est une application informatique qui combine une intention sérieuse, de type pédagogique, informative, communicationnelle, marketing, idéologique ou d'entraînement avec des ressorts ludiques issus du jeu vidéo ou de la simulation informatique. La vocation d'un Serious Game est donc de rendre attrayante la dimension sérieuse par une forme, une interaction, dès règles et éventuellement des objectifs ludiques."

Dès 2002, on les voit apparaitre dans les pays anglo-saxon.

En France, dans l'entreprise comme à l'école ces nouveaux outils commencent à faire parler d'eux.

Ainsi on trouve maintenant des jeux vidéos ayant pour vocation de faire réfléchir et de sensibiliser les jeunes ou des adultes à des problématiques d'actualité.

Allant de la préservation de la planète à  l'égalité des chances au quotidien.

Comme le site de la HALDE - Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité qui propose de télécharger un jeu destiné à promouvoir l'égalité au sein de l'entreprise ou à l'école.

Lors du récent Serious Games Expo, le Trophée du meilleur Serious Game de l’année a été décerné à l’éditeur Daesign pour un serious game destiné à développer la force de vente de Renault.

Comme quoi tout ça est très sérieux !

L'Ecole d'Economie de Paris publie son rapport sur la fameuse cagnotte ...

La fameuse cagnotte revient sur le devant de la scène avec la publication du rapport de l'école d'économie de Paris intitulé :

"Programme expérimental « Bourse aux projets de classe » : bilan de la phase pilote du point de vue de l’évaluateur"

Pour mémoire, la cagnotte avait été expérimentée dans certains établissements scolaires afin de récompenser les élèves présents en cours.

Une façon de lutter contre l'absentéisme ...

Hier, on apprenait que le ministre de la jeunesse et des solidarités actives estimant que "l'expérimentation de la cagnotte scolaire n'a pas porté ses fruits", ne souhaitait pas reconduire ce projet à la rentrée prochaine.

Je me suis donc plongée dans ce fameux rapport et relevé un certain nombre d'éléments intéressants.

Trois questions étaient posées :

• Le dispositif est-il bien défini ?
• Est-il généralisable ?
• Les conditions éthiques et scientifiques de l'évaluation sont-elles réunies ?

Il en ressort que :

"Il est apparu que la mise en œuvre de projets de classe véritablement collectifs – portés par les élèves – est difficile"

"les équipes pédagogiques ont déclaré percevoir une attention accrue des élèves à leurs absences et, dans une moindre mesure, à leur comportement, ainsi qu’une dynamique collective, parfois laborieuse mais réelle, autour du projet de classe"

"Un effet pervers potentiel du dispositif est l’apparition de phénomènes d’exclusion ou de stigmatisation par le groupe de certains élèves"

Plusieurs autres pays avaient expérimenté avant nous des programmes d’incitations financières auprès des élèves et de leurs familles.

Ainsi le programme mexicain Progresa visant inciter les familles aux revenus les plus faibles à scolariser leurs enfants.

Le Royaume-Uni, quand à lui, propose un programme destiné aux jeunes ayant dépassé l’âge obligatoire de la scolarisation. Sous condition de ressources : si le jeune poursuit ses études, sa famille touche une allocation.

En France le système était quelque peu différent puisque collectif :

"les élèves de la classe sont solidaires dans un contrat, chacun contribuant à l’obtention de la bourse de classe, et chacun bénéficiant du projet de classe). Par ailleurs, elle n’est pas directement monétaire, au sens où c’est le projet de classe qui est financé, sans que les élèves ne reçoivent directement d’argent "

La conclusion du rapport est claire :

Des doutes importants sont émis sur la possibilité de généraliser le dispositif

Il va donc falloir changer de voie et on apprenait hier que le projet de loi visant à suspendre les allocations scolaires des parents d'élèves absents avait été adopté.

Tout cela laisse songeur ....

Les pré-ados, au sortir de l'enfance ...

Elle se regarde à longueur de journée dans la glace ?

Vous tanne pour avoir le même tee-shirt que sa copine ?

Change parfois jusqu’à 3 fois de tenues par jour ? Vous laissant les autres trainer sur le carrelage de la salle de bain !

Et cela vous inquiète de la voir changer ainsi si vite … Quittant le monde de l’enfance bien plus tôt que vous ne le souhaiteriez ?

 Entre 8 et 12 ans, votre enfant entre dans la période de la préadolescence et c’est maintenant qu’il va développer son identité et à se soucier de l’image qu’il renvoie aux autres.

Et quand on est parent, on peut avoir quelques inquiétudes car l’image du corps véhiculée par les médias dont s’inspire fortement nos enfants n’est pas forcément une image saine.

On y voit rarement des jeunes filles affichant encore des rondeurs de l'enfance, pleines de vies et joyeuses.

On y croise plus souvent des corps affligeants de maigreur et des visages blafards.

En 1998, un sondage réalisé par Santé Canada montrait qu’à l’âge de 10 ans, plus de 75% des filles déclaraient ne pas aimer leurs corps.

Un site Canadien Réseau Education Média propose des pistes de réflexion pour les parents soucieux de l’impact des médias sur leurs enfants.

Je suis tombée sur un dossier particulièrement intéressant qui traite des effets du Marketing sur nos enfants : Gérer les effets du marketing : ce que les parents peuvent faire

J'ai bien aimé les questions qu'ils suggèrent de poser à nos enfants :

• T'arrive-t-il de te sentir mal parce que tu ne possèdes pas quelque chose ?
  
  
• As-tu déjà pensé que les gens pourraient t'aimer davantage si tu possédais un certain objet ?
  
  

C'est en tous cas un sujet qui me semble important à aborder très tôt avec eux.

 

L'art de la bienveillance

L'été est là et cette période permettra à beaucoup de se poser enfin. Véritable parenthèse indispensable dans nos vies si chargées le restant de l'année.

Et si c'était enfin l'occasion de porter un regard différent sur soi-même ?

Et si prendre soi de soi-même ne rimait pas nécessairement avec être égoïste ?

Juste apprendre à être plus bienveillant envers soi-même.

• Savoir écouter les signaux envoyés par son corps mais aussi entendre ses émotions
• Prendre soin de soi en se faisant plaisir
• Savoir entendre ses limites et les respecter
• Se rapprocher de ce qu'on est profondément
• Rejoindre plus souvent ses rêves
• Se détacher des jugements qu'on porte

Et savourer le plus souvent possible la beauté de chaque instant

Je me suis régalée en lisant le petit cahier d'exercices de bienveillance envers soi-même publié par les Éditions Jouvence. Ce petit ouvrage regorge de pistes à explorer.

Une fois de plus, cette petite collection est pleine de surprises. Riche d'idées à approfondir. 

La journée de la lenteur ...

Comme Carl Honoré (*)  me le rappelle à l'instant, aujourd'hui c'est la Journée Officielle et Internationale de la ......... Lenteur !

Ne souriez-pas et songez plutôt à :

Éteindre votre portable ou votre télé. Sortez faire une petite ballade à pied. Partagez un long repas en bonne compagnie. Lisez une histoire à vos enfants. Faites une petite sieste ou du yoga. Passez l'après-midi avec vos amis, au lieu de leur parler via Facebook.

Respirez le parfum des roses ou simplement asseyez-vous et ne faites RIEN !

Et posez vous cette question :

C'était quand la dernière fois que j'ai pris le temps de ne rien faire sans me sentir coupable ?

(*) Carl a publié en 2005 un livre qui s'intitule "Eloge de la lenteur" 

"Il s'agit de trouver un meilleur équilibre entre activité et repos, travail et temps libre. Chercher à vivre ce que les musiciens appellent tempo giusto, la bonne cadence, en allant vite lorsque notre activité l'exige et en se ménageant des pauses dès qu'on le peut. Cette philosophie, très simple, est en train de gagner du terrain un peu partout dans le monde. Sur le plan individuel, les gens sont de plus en plus nombreux à réfléchir sur leur rapport au temps et son impact sur leur qualité de vie. Sur le plan collectif, de multiples initiatives voient le jour via les municipalités, les associations"