4 heures du matin. Le portail du jardin qui claque. Je suis réveillée en sursaut. Je sais qui c'est. Il rentre régulièrement à cette heure-ci depuis cet été !
Nous en avons parlé tranquillement à l'heure où il émerge : lorsque nous passons à table. Lui devant son café, nous devant notre tomate mozzarella.
Il sait qu'il est totalement décalé. Il sait qu'il va falloir qu'il se réadapte à un rythme plus classique. Il sait que nous le regardons tous ici du coin de l'oeil. Il sait tout ça ...
Mais il est vivant, et vibrant. Mû par sa passion. Celle qui donne un sens à sa vie. Celle qui lui donne envie jour après jour d'exister et d'avancer.
Et par cette belle journée d'été, je l'observe tranquillement car pour une fois j'ai tout mon temps et .... je me dis que je suis fière de lui.
Oui ! Une chose a changé. Imperceptiblement au cours de l'été. J'ai laissé de côté mon regard critique et surtout mes a priori pour l'entendre. Enfin, je devrais rajouter avec bienveillance.
Et pourtant .... Vivre avec un ado ou un adulescent demande une sacrée dose de patience et de tolérance !
Certes l'été est une période propice. Le stress qui reviendra avec la rentrée risque - j'en ai bien peur - d'emporter bien loin cet état de grace.
N'était-elle pas un peu magique cette ouverture vers plus de tolérance et de respect ? Pourrait-elle perdurer lorsque le rythme effréné de mes journées rendront à nouveau insupportable son attitude ?
Mais de l'avoir "gouté" m'a permis d'accéder à une sensation nouvelle.
Elle m'ouvre à plus de respect envers les autres. Envers leurs différences. Envers leurs choix de vie. Envers leurs rythmes différents.
Envers ce qu'ils sont tout simplement.
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