Le découragement fait partie du quotidien ou presque, dès lors qu'on l'on vit avec un adolescent en crise à la maison.
Ce sentiment d'être pris dans une tempête qui n'en finit pas et d'avoir épuisé notre capital patience et compréhension depuis bien longtemps.
Avoir des relais dans ces périodes est essentiel. Ce sont de vraies bouffées d'oxygène. De véritables parenthèses qu'on s'accorde enfin.
Pouvoir un peu se décharger et laisser l'autre porter ce poids si lourd même si c'est provisoire ...
On a beau savoir que c'est une étape incontournable au cours de laquelle notre enfant se construit tout en détruisant tout sur son passage. On a beau avoir lu tous les ouvrages qui traitent du sujet. On a beau savoir que dans quelques années ce ne seront que des mauvais souvenirs ... Le problème reste entier et le quotidien parfois épuisant.
Je n'ai pas de solution magique pour résoudre le problème mais j'ai exploré quelques pistes et certaines fonctionnent.
Ainsi, je conseillerai de s'entourer pendant cette période de personnes ressources sur lesquelles vous allez pouvoir vous appuyer.
Bien sûr les professionnels seront très utiles. Ce seront peut être des psy, des éducateurs, des médecins, etc .. mais j'ai remarqué qu'il peut être bon d'élargir le cercle.
Votre fils est fan de foot et s'entraîne depuis des années dans le même Club. Pourquoi ne pas vous rapprocher du Responsable qui le connaît si bien mais sous un autre angle ? Pourquoi ne pas échanger de temps en temps ?
Chaque personne en contact avec votre enfant peut apporter sa petite pierre à l'édifice.
On a tous souvenir d'une personne parfois éloignée ayant joué un rôle important à ce moment clé de notre existence.
Savoir s'économiser me semble aussi primordial quand on est parent d'un ado.
Certes, nous sommes là et il peut compter sur nous. Oui mais pas 24h sur 24h. Et cela doit être dit à mon sens.
Je suis disponible pour toi, bien sûr.
Tu peux t'appuyer sur moi, assurément.
Mais j'ai une vie en dehors de toi et je continuerai à l'avoir quoi qu'il advienne !
Car il y a quand même chez l'adolescent une tendance naturelle - un peu comme chez le bébé - à vous accaparer en permanence et à considérer que vous êtes à sa disposition naturellement et en permanence.
Le livre du Pr Golse dont j'ai parlé ici est très clair à ce sujet. Bien des parallèles sont à faire entre les bébés et nos ados !
Et puis parfois quand on a épuisé toutes nos ressources, quand on se dit qu'on n'arrivera à rien. Quand on se sent à ce point démuni face à ce jeune en plein désarroi. Quand on n'a même plus la force d'être en colère ... Alors dans ces moments là on s'aperçoit avec un élan de tendresse presque inattendu qu'on l'aime de façon inconditionnelle et que ce sentiment nous permet de façon presque magique de continuer ... Malgré tout
Courage à tous les parents qui se reconnaitront !
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